Pola 4.0 est une artiste contemporaine autodidacte originaire de Lille.
Prédestinée à un avenir dans la médecine, elle choisit pourtant la voie de la création, guidée par une fascination précoce pour l’esthétique et la construction des formes.
Elle s’oriente alors vers l’univers de la mode, un terrain d’expérimentation où s’affinent sa rigueur, son sens du détail et sa liberté créative.
Cette première orientation forge sa sensibilité à la matière, à la lumière et à la structure, prémices d’un langage plastique qu’elle développera plus tard dans le champ de l’art contemporain.

Son pseudonyme, Pola 4.0, fait écho au format Polaroïd de son enfance, symbole de mémoire et d’instantanéité, tout en portant une signification plus intime qu’elle préfère taire.

Des complications d‘ordre privé, dignes d’un roman policier, la coupent dans son élan pourtant prometteur. Elle sera alors contrainte de stopper son activité professionnelle durant plusieurs années. Après un rude combat, et le retour d’un certain équilibre, elle se plonge à corps perdu dans la création. Sa passion est intacte mais son vécu et sa sensibilité orientent son mode d’expression vers le monde de l’art et la création artistique…
De cette traversée intérieure naît un art de la transmutation, où la fragilité devient force et la lumière, langage.

Pola 4.0 décrit sa démarche comme la mise en images d’un labyrinthe émotionnel.
Son œuvre, à la fois plurielle et cohérente, explore cette tension entre puissance et vulnérabilité, entre maîtrise et abandon.
Elle ne cherche pas à imposer un discours mais à susciter un dialogue sensible, une émotion silencieuse.
Son art interroge la perception, la mémoire et la transformation du visible : il révèle ce qui vibre entre l’apparence et l’essence.

Les symboles issus de la culture visuelle l’ont accompagnée depuis ses débuts. Elle les a adoucis, estompés, comme pour marquer la mue d’une époque : celle où l’on passe de la femme représentée à la femme qui s’incarne.

La femme occupe une place centrale dans son travail.
Pola 4.0 la célèbre comme une figure souveraine, affranchie du cliché de la femme-objet, réinvestie de pouvoir, de conscience et de liberté.
Ses séries Des Reines Intérieures Aux Indomptées incarnent cette pluralité du féminin : force contenue, spiritualité incarnée, puissance silencieuse.
Dans Les Indomptées, elle érige certaines figures populaires de Basquiat à Frida Kahlo, de Kate Moss à Iggy Pop en icônes presque spirituelles, non pour glorifier leur image mais pour révéler leur liberté dans leur manière de s'exprimer ou tout simplement d'exister.
Leur différence, leur audace et leur résilience deviennent autant de manifestes de liberté, affirmant que l’altérité n’est pas une faille mais une forme de grâce.

À travers les visages anonymes de Les Reines Intérieures, l’artiste poursuit cette quête en transposant la fragilité en puissance, la douceur en royauté intérieure.
Ce qui fut longtemps perçu comme faiblesse devient source de force et de lumière.
Ces femmes ne sont plus objets de regard mais sujets de leur propre rayonnement, des présences souveraines qui osent être.

Chez Pola 4.0, la notion de pastiche prend la forme d’un exercice d’interprétation et de transmutation symbolique.
Ses figures, qu’elles soient issues de l’imaginaire populaire ou de visages anonymes, ne sont jamais reproduites, mais réinventées.
Elles deviennent des archétypes : symboles de résilience, d’affirmation, de liberté intérieure.
L’image d’origine, qu’elle soit célèbre ou ordinaire, se dissout dans une nouvelle matière visuelle, entre hommage, métamorphose et regard critique.
Ainsi, Pola 4.0 interroge la persistance du mythe et la valeur de la différence, révélant à travers ses œuvres une réflexion sur la construction du regard et la réappropriation de l’image féminine.

Sa pratique, profondément hybride, associe collages numériques, peinture à la seringue et techniques mixtes sur des supports tels que l’aluminium, le plexiglass ou le bois.
Plus qu’un dialogue entre tradition et modernité, elle cherche à relier deux époques, deux temporalités du geste : celle de la main et celle du numérique.
Dans cette tension, la matière semble respirer, entre héritage et invention, entre mémoire et mouvement.

Cette recherche d’équilibre se déploie également dans des séries plus inattendues, telle celle consacrée aux modèles mythiques de l’automobile.
Loin d’un simple hommage au design, elle y explore la vibration des lignes et la sensualité des surfaces, transformant ces objets de culte en icônes de puissance et de désir.

L’œuvre de Pola 4.0 s’inscrit dans une quête exigeante : celle d’un équilibre entre intériorité et éclat, entre mémoire et présence.
Présentée dans plusieurs galeries d’art contemporain en France et à l’étranger, ainsi qu’à l’occasion de salons internationaux dédiés à la création actuelle, elle s’impose peu à peu comme une voix singulière de la scène contemporaine, où la matière devient langage et la lumière, acte de conscience.